Chez MDG Création Métal, l'eau découpe tout

« Huit mois à chercher quelqu'un ! » On l'avait prévenu, Gatien Marie, patron avec son frère Damien de MDG Création métal. Il ne suffit pas d'investir plus de 100 000 € dans une machine « capable de faire toutes les découpes illimitées, dans tous les matériaux sauf le verre trempé », jusqu'à 15 cm d'épaisseur. Encore faut-il trouver « la personne capable de travailler dessus »...

 

Une annonce banale a fini par dénicher le talent pour ça. À Percy même ! L'heureux élu ? Le jeune Olivier Ladune, BTS électrotechnique en poche et motivé à l'idée de s'adapter à un travail sortant de l'ordinaire.

« On fait surtout dans le raffiné. » Gatien Marie, simple CAP de chaudronnerie aluminium en poche depuis 1987, salarié pendant quatorze ans chez Jean-Claude Lemaître, dinandier, à la tête de la très discrète MDG Création métal depuis 2007 à l'entrée nord de Percy, aime le dire. « On travaille pour les gens les plus riches du monde. Du sur-mesure. » Le téléphone l'interrompt. Sourire discret dix minutes plus tard. Du travail pour Van Cleef et Arpels. Grand luxe. Ce qui sortira de l'atelier percyais, de la nouvelle machine, partira « en 150 colis vers le monde entier ». Pas moins. Un bijou de travail made in Percy.

« J'ai une équipe exceptionnelle, avec des gens super-motivés. » Huit salariés seulement. « Deux apprentis en règle générale. En Bac pro et BTS. » Qu'il aimerait conserver à ses côtés. Ce qui n'est pas toujours le cas. Percy ne donne pas forcément envie à un jeune de s'ancrer là. Mais la qualité du travail chez MDG, peut-être.

Les deux frères ont investi près de 200 000 € dans l'extension de l'atelier, machine à découpe par jet d'eau incluse. Avec « seulement » 7 000 € d'aide, grâce à l'opération collective de modernisation Sée-Sourdine-Séverine à laquelle adhère l'Intercom du Bassin de Villedieu. « On faisait sous-traiter à Cherbourg », confie Gatien.

La machine, arrivée de Nancy au début du mois, choisie française plutôt qu'espagnole en pensant au service après vente, « jet d'eau avec du sable servant d'abrasif pour découper » sous quelque 4 000 bars de pression, va « apporter un plus » à MDG en donnant « plus de réactivité » pour des clients toujours plus pressés. « On sait faire le pliage, la soudure. Nous sommes imbattables, sourit Gatien. Le but est aussi de faire un peu de sous-traitance. » Un plus.

Source : Ouest France

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